Généralités

Le spectre de l’asexualité

TW : multiples mentions génériques de sexe, désir sexuel et activités sexuelles, mention de traumatisme, d’aphobie, de discriminations.

L’asexualité est un spectre : c’est à cela que correspondent les bandes blanche, grise et noire sur le drapeau. Parce que ce n’est pas tout blanc d’un côté et tout noir de l’autre, l’asexualité se décline plutôt en multiples nuances de gris.

Mais, concrètement, ça veut dire quoi ?

L’asexualité se définit comme peu ou pas du tout d’attirance sexuelle. Il y a donc une première nuance entre « un peu » et « pas du tout », mais ce n’est pas la seule chose à prendre en compte.

Je pourrais me contenter de donner une liste des nuances et orientations de l’asexualité (je le fais d’ailleurs à la fin de cet article), mais je voudrais avant cela tenter d’expliquer pourquoi l’asexualité est un spectre.

Tableau de Bord de l’Asexualité

Imaginez un « Tableau de bord de l’Asexualité » doté de plusieurs curseurs (comme sur une table de mixage). Chaque personne concerné·e possède son propre tableau de bord et place chacun des curseurs à un niveau différent, dans une combinaison qui lui est propre (et qui peut changer au fil du temps ou des circonstances). Ainsi les ressentis et perceptions des personnes ace peuvent être très différentes les unes des autres. C’est pourquoi je dis souvent qu’il y a autant d’asexualités qu’il y a de personnes asexuel·le·s.

Photo d’une table de mixage dont les boutons/curseurs sont placés à différents niveaux.

1 – La libido

La libido, c’est le fait de ressentir du désir sexuel ou de désirer des activités sexuelles. Cela peut impliquer d’avoir des fantasmes d’ordre sexuel (puisqu’un fantasme est l’expression d’un désir, qu’il soit sexuel ou non). En revanche, cela n’implique pas forcément d’attirance sexuelle : on peut avoir du désir sans pour autant vouloir le partager avec un·e partenaire, tout comme on peut avoir des fantasmes sans vouloir les réaliser (c’est parfois même tout le charme du fantasme de rester à l’état d’imaginaire personnel).

Ainsi, le « curseur libido » peut être placé à différents niveaux allant de « pas du tout de libido » à « beaucoup de libido » en passant par tous les intermédiaires possibles.

À ce curseur, se rajoute « l’option fantasme » : lorsque la libido est présente, elle peut s’exprimer sous forme de fantasmes plus ou moins marqués, plus ou moins nombreux (mais ce n’est pas systématique !).

2 – L’attirance sexuelle

C’est la cible du désir sexuel, c’est à dire les personnes ou le genre de personnes sur lequel le désir s’exprime.

Dans le cadre de l’asexualité, l’attirance sexuelle est faible ou absente. Ainsi, le « curseur attirance » va se situer entre « pas du tout d’attirance » (aucune cible pour le désir sexuel, s’il y en a) et « un peu d’attirance » (le désir sexuel n’a pas souvent de cible, ou seulement sous certaines conditions).

En effet, ce « curseur attirance » peut être actionné ou désactionné en fonction de plusieurs facteurs : la présence d’un lien émotionnel fort, la réciprocité de l’attirance… ou même sans raison particulière.

Lorsque l’attirance sexuelle est présente, elle peut être orientée sur un ou plusieurs genres. Imaginez un bouton sélecteur (comme sur les fours ménagers) qui peut pointer sur « hétérosexualité », « homosexualité », « bisexualité » ou « pansexualité ». Ainsi les personnes ace peuvent également s’identifier hétéro, homo, bi, pan ou simplement s’identifier asexuel·le·s si cette seule étiquette leur suffit.

3 – La perception du sexe

On distingue habituellement trois façons de percevoir le sexe :

  • Positive / favorable : La personne asexuel·le perçoit de façon positive le sexe et les contenus de nature érotique. Iel peut se projeter dans ces contenus ou dans des situations érotiques, mais ce n’est pas une obligation : il est possible d’apprécier ce type de contenus sans désirer en faire partie. Iel peut avoir des activités sexuelles (et en tirer du plaisir physique), mais là non plus ce n’est pas systématique : il est possible d’apprécier ce type de contenus sans désirer passer à la pratique.
  • Neutre / indifférente : La personne asexuel·le est indifférente face aux contenus érotiques et à l’idée d’avoir des activités sexuelles. Iel n’en ressent ni le besoin ni l’envie, mais n’est pas pour autant dégouté·e par cela. Comme précédemment, iel peut se projeter dans ces contenus (ou pas) et/ou avoir des activités sexuelles (ou pas).
  • Négative / défavorable : La personne asexuel·le perçoit de façon négative le sexe et les contenus de nature érotique. Cela peut aller de la seule critique intellectuelle ou du simple malaise, jusqu’à la gêne ou au dégoût ; et dans certains cas, au traumatisme (certaines personnes se définissent asexuel·le·s suite à un trauma et c’est légitime, mais ce n’est pas le cas de tou·te·s les aces, ni de tou·te·s les sexe-negatif·ve·s, il ne faut pas en faire une généralité). Là encore, chaque personne est différente.

Personnellement, j’en rajouterai une quatrième :

  • Perplexité / incompréhension : La personne asexuel·le ne comprend pas l’intérêt ou le principe du sexe/de l’érotisme, iel n’en tire qu’un sentiment de perplexité. Cela peut être induit par une neuroatypie ou sans raison particulière.

Édit du 16/09/2022 :

J’ai trouvé sur Twitter un tableau apportant une nuance sur la perception du sexe. Originellement en anglais, je l’ai traduit en français pour pouvoir l’ajouter ici :

Ce tableau n’est pas parfait, il omet notamment certains détails que j’évoque plus haut.

Mais je le trouve intéressant dans la façon dont il différencie la perception du sexe/de la sexualité dans la société en général et les envies personnelles que l’on peut avoir dans nos propres relations.

Bien sûr, les ressentis des personnes ace peuvent englober plusieurs « cases » en fonction des circonstances : on peut le voir dans les réactions au tweet d’origine, les concerné·e·s se retrouvent souvent à la frontière de deux cases ou plus.

4 – Les activités sexuelles

Je l’ai déjà évoqué dans les parties précédentes, certaines personnes aces peuvent avoir/vouloir des activités sexuelles selon leur niveau de libido, leur niveau d’attirance et la façon dont iels perçoivent le sexe.

Iels peuvent avoir des activités sexuelles seul·e·s (masturbation), ou avec un·e partenaire. Leurs motivations peuvent être diverses : pour assouvir un désir, par envie de partager cela avec leur partenaire, pour s’amuser, se détendre, se faire plaisir etc…

Il se pose également la question de l'éducation au consentement et de l'éducation à l'asexualité. Une personne non-informée sur ces sujets peut penser que le sexe est une part intrinsèque et systématique des relations amoureuses car c'est ce qui normalisé par notre société. Certaines personnes ont ainsi des pratiques sexuelles, mais sans s'interroger sur ce qui distingue leur propre attirance sexuelle de la norme dans laquelle iels ont été éduqué·e·s : c'est une des raisons pour lesquelles il peut être si difficile de comprendre que l'on est asexuel·le, et certain·e·s le découvrent parfois après plusieurs années de vie sexuelle active et normée.

Le sujet est abordé plus en détail dans cet article : "Consentement et culture de la sexualité obligatoire" (TW pression à la normalité, aphobie)

Au contraire, certaines personnes aces n’ont aucune activité sexuelle, n’en ont jamais eues et n’en auront jamais et c’est parfaitement légitime. Il n’est pas nécessaire « d’essayer le sexe » pour savoir qu’on n’a pas d’attirance sexuelle. Être « vierge », quelque soit son âge, n’est ni une honte ni un gage de pureté/supériorité, c’est juste un fait et personne n’a de jugement à émettre dessus.

« Pas besoin de mettre les doigts dans la prise pour savoir que je vais pas aimer ça ! »

En résumé, et pour en revenir à mon histoire de curseurs… le « curseur activités sexuelles » peut indiquer : « pas du tout », « un peu », « régulières » ou « beaucoup ».

Encore une fois, cela dépend de chacun·e !


De la théorie à la réalité…

J’ai imaginé ce « modèle » de tableau de bord et de curseurs pour tenter d’expliquer de façon simple et concise toute la complexité et la diversité du spectre asexuel, tout en essayant d’être la plus complète et objective possible. Toutefois cela reste un schéma, par conséquent doté de limites et de contraintes qui ne reflètent pas parfaitement la réalité. Et je ne suis pas non plus à l’abri de faire des erreurs ou des biais.

Prenez donc en compte que dans la réalité, l’asexualité est plus fluide, plus organique que le montre ce modèle schématisé. De plus, les différents éléments évoqués peuvent changer, évoluer au cours d’une vie, et c’est parfaitement normal.


D’autres éléments à prendre en compte

Les éléments ci-dessous ne font pas à proprement partie du spectre asexuel, mais ils peuvent l’influencer.

  • Autres types d’attirances

Il existe plusieurs types d’attirances, autres que l’attirance sexuelle, et que les personnes asexuel·le·s peuvent parfaitement ressentir.

La première à laquelle on pense est bien sûr l’attirance romantique : c’est le fait de ressentir des sentiments amoureux, de l’amour romantique, avoir envie d’être en couple (et on peut parfaitement être ace et heureuxse en couple, l’amour romantique n’est pas la même chose que le sexe, un couple peut très bien fonctionner et être épanoui sans avoir de rapports sexuels).

Mais il y a également l’attirance platonique : c’est le fait d’avoir de forts sentiments pour une autre personne sans que cela soit romantique ni sexuel. L’attirance esthétique se caractérise par l’attrait de l’apparence physique d’une personne. L’attirance sensuelle, quant à elle, définit l’envie de contacts et de proximité physique non sexuelle (câlins, étreintes, bisous, caresses…). Enfin, l’attirance alternative (ou attirance émotionnelle) est l’envie d’un lien émotionnel fort qui n’est ni romantique ni platonique, et se définit en dehors de ces cases/normes.

  • Intersectionnalité

« L’intersectionnalité est une notion employée en sociologie et en réflexion politique, qui désigne la situation de personnes subissant simultanément plusieurs formes de stratification, domination ou de discrimination dans une société. »

Définition de Wikipédia.

La façon de vivre son asexualité peut être impactée par d’autres différenciations sociales. Je serai volontairement brève sur ce sujet car je ne suis pas (toujours) directement concernée, et donc pas la meilleure placée pour le développer. Il me semble toutefois important de le mentionner :

  • Le genre est très lié à la sexualisation et se revendiquer asexuel·le peut provoquer en réaction de nombreux clichés auxquels nous devons faire face : une femme asexuelle sera « prude » dans le sens péjoratif du terme ; un homme asexuel ne sera pas assez « viril » ; une personne trans sera hypersexualisé·e ou désexualisé·e selon les circonstances. Cela peut conduire à des formes d’homophobie (figure de la femme « masculinisée », de l’homme « efféminé ») et de transphobie.
  • L’âge a également une influence : une personne jugé·e « trop jeune » ne sera pas pris·e au sérieux, alors qu’une personne « trop âgé·e » sera désexualisé·e et son identité ace sera effacée par son âge.
  • Les personnes handicapé·e·s (physique et cognitif) voient souvent leurs corps désexualisés de par leur handicap, il s’agit d’une forme de validisme qui trouble la notion d’asexualité. Pour en savoir plus, je vous conseille la traduction française de cet essai anglophone : « L’asexualité dans les récits handicapés » vraiment très intéressant (TW validisme, aphobie, mention de stérilisation forcée, de viol).
  • La grossophobie rejette tous les « problèmes » (y compris l’absence d’attrait pour le sexe) des personnes gros·se·s sur leur poids, comme l’évoque cet article d’une concernée : « Être asexuelle et en surpoids » (TW grossophobie). Les personnes gros·se·s peuvent également être désexualisées du fait de leur apparence.
  • Les personnes transgenres doivent parfois démêler leur perception d’elleux-mêmes de leurs attirances. Je vous renvoie à cet article en anglais d’un concerné « Growing up trans and asexual » (TW dysphorie, aphobie, pression à la normalité).
  • Être gay, lesbienne, bi, trans, enby, intersexe etc… entraîne également une hypersexualisation et un fétichisme à travers le regard cishétéronormé de la société. Les lgbtphobies sont multiples et souvent internalisées. De façon générale, chaque identité queer apportera un vécu différent. Être asexuel·le et avoir une ou plusieurs autres identités (gay, lesbienne, bi, trans, enby, intersexe, etc…) engendre également une intersection dans les oppressions (aphobie combinée à de l’homophobie/ lesbophobie/ biphobie/ transphobie/ enbyphobie/ interphobie/ etc…). L’asexualité peut être d’autant plus délicate à vivre lorsque les personnes concerné·e·s sont déjà en dehors de la norme cishétéro.

Et il existe sans doute d’autres minorités que j’oublie ou dont je n’ai pas conscience, ce dont je m’excuse. N’hésitez pas à me signaler dans les commentaires ou sur la page contact du blog celles qui ne sont pas mentionnées dans cet article. De même si vous connaissez d’autres ressources sur le sujet.

Si le sujet de l’intersectionnalité liée à l’asexualité vous intéresse, cet article développe un peu plus le sujet : « De l’intersectionnalité et de la (dé)sexualisation des corps asexuels » (TW systèmes oppressifs, objectification et répugnance des corps).

En conclusion, il n’est pas rare pour une personne ace de subir plusieurs formes d’oppressions en même temps. Et les vécus de personnes ace peuvent être radicalement différents les uns des autres.


Pour résumer :

Liste de Définitions

Voici une liste (non-exhaustive) des différentes orientations que l’on retrouve sur le spectre de l’asexualité. Les termes définis ci-dessous viennent du wiki anglais.

Le wiki regroupe au total 172 termes liés au spectre ace. Je ne les ai pas tous repris. Certains micro-labels se recoupent, se rejoignent, ou bien font partie d’un même sous-ensemble (ce qui donne un bon aperçu de la très large diversité du spectre asexuel).

Je donne les définitions des principaux micro-labels. Sous certaines définitions, je rajoute en note un « Voir aussi » pour citer des termes qui s’en rapprochent, se recoupent ou se rejoignent, sans pour autant être de simples synonymes. J’ai effectué ce « tri » selon mon appréciation personnelle (qui est forcément subjective, mais que j’espère logique).

Enfin, il y a certains termes du wiki que je n’ai pas repris, car ils définissent plus des pratiques/préférences sexuelles que des attirances. Les deux sont intrinsèquement liés, et je ne cherche pas à invisibiliser ces micro-labels. Dans un soucis de concision et de clarté, je me suis concentrée sur les questions d’attirance. Mais n’hésitez pas à explorer le wiki anglais si vous souhaitez en savoir plus.

LES BASES :

  • Allosexuel·le : Personne qui ressent une attirance sexuelle dans la norme.
  • Asexuel·le : Personne qui ressent peu ou pas du tout d’attirance sexuelle.
  • Gray-asexuel·le : Personne qui se situe sur le spectre de l’asexualité, entre l’asexualité et l’allosexualité.

LE SPECTRE DE L’ASEXUALITÉ :

Abrosexuel·le : Personne dont l’attraction sexuelle est fluide ou change souvent et brusquement. Il s’agit d’un spectre regroupant plusieurs orientations.

  • Voir aussi : abnosexuel·le, aceflexible, acefluid, aceflux, acespike, blanksexuel·le, caligosexuel·le, hyperfluxsexuel·le, polarsexuel·le, tymsexuel·le (plus d’informations sur le wiki anglais).

Acefog (« ace-brouillard » en anglais) : Personne qui se sait sur le spectre asexuel mais ne sait pas où exactement, ni si iel a déjà expérimenté de l’attirance sexuelle (incertitudes peut-être dues à une neuroatypie).

  • Voir aussi : alicosexuel·le, doubtsexuel·le, enigmasexuel·le, futurasexuel·le (cf wiki anglais).

Acosexuel·le/Acorsexuel·le : Personne ayant de l’attirance sexuelle et le désir d’agir dessus, mais qui ressent en même temps une forte aversion à s’y engager à cause de mauvaises expériences passées, de traumas, d’une neuroatypie, d’un handicap ou sans raison particulière.

Adfectuel·le/ Adfectusexuel·le/ Affectusexuel·le/ Adfsexuel·le : Personne dont l’attraction sexuelle est affectée par sa neuroatypie.

Aegosexuel·le/Autochorissexuel·le : Personne qui apprécie des choses telles que la pornographie ou l’érotisme mais ne se visualise pas comme faisant partie de la situation et ne désire pas en faire partie.

  • Voir aussi : cogitarisexuel·le, grey-aegosexuel·le (cf wiki anglais).

Agensexuel·le/Vapubsexuel·le : Personne qui est repoussé·e par les appareils génitaux, à cause d’un trauma ou sans raison particulière, (peut également être sexe-défavorable mais les deux ne sont pas toujours liés).

Akoisexuel·le/Lithosexuel·le : Personne qui peut expérimenter l’attraction sexuelle mais qui ne souhaite pas qu’elle soit réciproque (iel sera inconfortable à l’idée d’être désiré·e ou perdra son attirance si cette attirance lui est retournée).

  • Voir aussi : fluousexuel·le, repulsusexuel·le, rosesexuel·le (cf wiki anglais).

Autosexuel·le : Personne qui est attiré·e sexuellement par iel-même ; ou qui ne ressent de la satisfaction sexuelle que par la masturbation.

Bellussexuel·le : Personne qui apprécie l’esthétique (et parfois certaines actions) de la séduction romantique/sexuelle mais ne désire pas être dans une relation sexuelle.

  • Voir aussi : desinosexuel·le, orchidsexuel·le, philtosexuel·le, pseudosexuel·le (cf wiki anglais).

Caedsexuel·le/Kalossexuel·le : Personne qui avait des attirances sexuelles avant, mais plus maintenant à cause d’un traumatisme.

Cupiosexuel·le : Personne qui ne ressent pas d’attirance sexuelle mais désire être dans une relation sexuelle.

  • Voir aussi : cupiaflux, cupioquoisexuel·le, deligosexuel·le, eligeresexuel·le (cf wiki anglais).

Curasexuel·le : Personne qui ne ressent aucune attirance sexuelle et chez qui le sexe, l’érotisme et les connotations sexuelles ne déclenchent aucune réaction émotionnelle ou psychologique, mais peuvent déclencher un intérêt scientifique et/ou analytique.

Demisexuel·le : Personne qui devient sexuellement attirée par quelqu’un uniquement après avoir tissé un lien émotionnel fort avec cette personne. Il s’agit également d’un spectre regroupant plusieurs orientations.

  • Voir aussi : amantesexuel·le, amicussexuel·le, apressexuel·le, dellosexuel·le, demi-aceflux, demiacespike, demifluxsexuel·le, demireciprosexuel·le, divisexuel·le, koinikosexuel·le, noetisexuel·le, quartsexuel·le, sequencesexuel·le (cf wiki anglais).

Diurnesexuel·le : Personne dont l’attirance sexuelle est plus forte pendant la journée et plus faible pendant la nuit.

  • Voir également son contraire : nocturnesexuel·le (cf wiki anglais).

Dwinsexuel·le : Personne qui a été allosexuel·le pendant une partie de sa vie, mais qui suite à une relation particulièrement forte et intense (sexuelle, romantique ou autre) ne ressent plus ou très peu d’attirance sexuelle (par perte d’intérêt, non-envie de « recommencer », non-envie de revivre quelque chose d’aussi fort).

Dysphosexuel·le/Dysphorsexuel·le : Personne dont l’intensité de l’attraction sexuelle fluctue en fonction de son niveau de dysphorie.

Fraysexuel·le : Personne dont l’attirance sexuelle est liée à la relation avec la personne visée : plus le lien émotionnel est fort, plus l’attirance sexuelle diminue.

  • Voir aussi : alisexuel·le, anseqresexuel·le, causasexuel·le, coeosexuel·le, densexuel·le, feasexuel·le, frayflexible, fraysefluid (cf wiki anglais).

Guiltisexuel·le : Personne qui, lorsqu’elle ressent de l’attirance sexuelle, éprouve un sentiment de culpabilité et/ou de peur.

  • Voir aussi : coupsexuel·le, dreadsexuel·le, recusasexuel·le (cf wiki anglais).

Hedonesexuel·le : Personne qui peut ressentir de l’attirance sexuelle et désirer des relations sexuelles mais qui, avant d’avoir des rapports, est incapable d’avoir du plaisir sexuel à cause d’un problème médical ou d’un traumatisme.

Malnesexuel·le : Personne qui s’identifie sur le spectre asexuel suite à une négligence (émotionnelle, physique, sociale, etc…).

Myrsexuel·le : Personne qui expérimente plusieurs nuances/micro-labels du spectre asexuel, de façon fluctuante et/ou simultanée.

  • Voir aussi : propeestsexuel·le, provoace (cf wiki anglais).

Nebulasexuel·le : Personne qui a des difficultés à différencier l’attirance sexuelle de l’attirance platonique.

  • Voir aussi : idemsexuel·le, laimosexuel·le, mixtasexuel·le, proxysexuel·le, quoisexuel·le, vultusexuel·le, WTFsexuel·le (cf wiki anglais).

Omniasexuel·le : Personne qui ne ressent pas d’attirance sexuelle, romantique, sensuelle ou esthétique.

Proculsexuel·le : Personne qui ne ressent de l’attirance sexuelle que pour des personnes avec lesquel·les iel est certain·e de ne pas avoir de relations (célébrités, personnages de fiction, personnes qui ne leur rendront jamais leur attirance).

  • Voir aussi : aegofictosexuel·le, fictosexuel·le, inatasexuel·le, partfictosexuel·le (cf wiki anglais).

Reciprosexuel·le : Personne qui ressent de l’attirance sexuelle seulement si l’autre personne ressent de l’attirance sexuelle pour ellui.

Somniosexuel·le : Personne qui ressent de l’attirance sexuelle uniquement dans ses rêves et rêves éveillés, mais pas en état d’éveil conscient. À ne pas confondre avec la sexsomnie qui est un trouble du sommeil.

Unsolsexuel·le : Personne qui ne ressent aucune attirance sexuelle, excepté pour une personne précise. À ne pas confondre avec une personne monoamoureuxse qui peut ressentir de l’attirance pour plusieurs personnes mais ne relationne qu’avec une seule. Une personne unsolsexuel·le ne ressentira de l’attirance que pour une seule personne, et exclusivement cette personne.

Wolandsexuel·le : Personne qui ressent une attirance sexuelle fluctuante à cause d’une pathologie ou d’une maladie chronique.

Rappel :

Les micro-labels sont des outils. Ils sont certes très nombreux mais n’ont pas à être tous employés par tout le monde. Si vous n’êtes pas concerné·e, ou si vous ne ressentez pas le besoin de vous définir avec un micro-label, alors ne les utilisez pas, laissez cette « boîte à outils » à d’autres. Mais s’il vous plaît, respectez celleux qui le font et qui en ont besoin.

Si vous ressentez le besoin de vous positionner sur le spectre ace, alors utilisez-les. Ils sont là pour vous guider et éventuellement pour vous aider à vous comprendre. Mais ce n’est pas parce que vous ne vous reconnaissez pas dans ces définitions pour vous n’êtes pas légitimes sur le spectre asexuel. D’abord parce que cette liste n’est pas exhaustive et qu’il y a encore beaucoup de choses qu’on ne connait pas (ou mal) sur l’asexualité. Ensuite, il n’y a aucune urgence ni même aucune obligation à se trouver une micro-étiquette. La seule chose qui compte, c’est d’être en accord avec vous-même, peu importe les mots que vous utilisez.

Prenez soin de vous

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